Tout savoir sur la transhumance
Comment ?
Pour ce faire, et au fil des floraisons, les apiculteurs déplacent leurs ruches d’une région à l’autre. Les abeilles récoltent des quantités de nectar et de pollen, et produisent diverses variétés de miels.
Néanmoins, et pour en tirer un réel profit de la transhumance, l’apiculteur doit tenir compte de certains facteurs dont principalement :
nombre de ruches à transhumer
moyen de transport des ruches
temps du trajet imposé aux abeilles.
Sans oublier enfin, qu’en passant d’une fleur à l’autre et d’une région à l’autre, les butineuses participent activement à la pollinisation des plantes et des arbres. Une opportunité dont les apiculteurs et les agriculteurs tirent le plus grand profit.
Quand ?
Pour être sûrs que toutes les abeilles sont rentrées dans les ruches, les apiculteurs ne procèdent à la transhumance de leurs ruchers que la nuit. Quant aux périodes de transhumance, elles sont définies par le type et la qualité du miel recherché. L’activité démarre au printemps, dès le mois d’avril, pour récolter les miels toutes fleurs.
Vers la fin du mois de juin, le constat est là : la population des ruches atteint son apogée. Et l’été est la saison du miel de lavande. À partir du mois d’août, les apiculteurs laissent les ruches sur place et ramènent aux mielleries uniquement les hausses, pour en extraire un miel bien mûr. C’est seulement à l’arrivée des premières pluies d’automne qui écartent tout risque d’incendie que les apiculteurs ramènent leurs ruches.
Où ?
Par exemple, pour produire des miels de châtaignier, d’acacia, de tilleul …, les apiculteurs déplacent leurs ruches vers l’Ain. Mais, pour récolter le miel de lavande, les ruches sont transhumées vers les Alpes de Haute Provence, et plus précisément sur le Plateau de Valensole et ses champs de lavande. Ceux qui sont à la recherche du miel de montagne se dirigeront, au mois de juillet, vers les Alpes du Sud.
En fin de parcours, les ruches transhumées sont ramenées vers leur emplacement d’hivernage.
Techniques de transhumance
– transhumance ruche fermée : petits apiculteurs, court trajet (1 heure), en voiture.
– transhumance avec « muselière » : avantage : plus d’air et d’espace aux abeilles.
– transhumance ruches ouvertes : apiculteurs plus expérimentés, nombre de ruches important, transport sur remorque.
Le revers de la médaille
La transhumance ne fait pas toujours la joie des apiculteurs, parce que la mobilité des ruches serait à l’origine de l’affaiblissement des insectes. Il suffit qu’une colonie soit infectée par tel ou tel parasite, pour qu’elle contamine les autres ruchers placés dans le voisinage.Sans oublier que, transportées sur de longues distances, plusieurs abeilles stressées, fatiguées, s’affaiblissent et certaines meurent en cours de route