Les différents types/races d’abeilles

Il existe aujourd’hui une multitude de races d’abeilles domestiques destinées à l’apiculture, certaines pures et d’autres issues de croisements. Elles se distinguent sur plusieurs critères comme la pilosité, le mode de nidification, les types de plantes butinées, etc. Autant de variétés qu’un apiculteur gagnerait à connaitre avant de choisir la colonie qui peuplera son rucher. Nous allons voir les forces et faiblesse des abeilles d’élevage les plus fréquentes en France.

Les abeilles d’élevage les plus fréquentes

L’abeille noire (Apis Mellifera Mellifera)

L’Apis MelliferaMellifera est plus connue chez les apiculteurs sous le nom d’abeille noire, en référence à sa couleur. C’est une race très ancienne qui est présente sur toutes les régions de France et possède plusieurs écotypes locaux comme l’abeille noire bretonne, l’abeille noire corse, l’abeille noire provençale ou encore l’abeille noire cévenole (traditionnellement élevée dans des ruches tronc).

Elle est très appréciée des apiculteurs français car elle hiverne remarquablement bien, même lorsque l’hiver est froid. Elle résiste bien aux maladies, possède une bonne longévité et s’adapte bien à son biotope. On peut lui reprocher son comportement parfois agressif et son développement un peu lent en sortie d’hiver. Aussi, sa langue courte l’empêche de butiner dans des fleurs avec une corolle profonde.

C’est une abeille locale et polyvalente, particulièrement adaptée aux climats montagnards qui séduira les amateurs comme les professionnels.

L’ABEILLE NOIRE EST EN TRAIN DE DISPARAÎTRE… 😞

Malgré une présence depuis plus d’un million d’années en Bretagne, comprenant deux périodes de glaciation, l’abeille noire est actuellement en voie de disparition.

En effet, cette race d’abeille a été laissée un peu de côté par les apiculteurs lui préférant des espèces plus productives en provenance d’Italie, ou d’Europe de l’Est.

Et contrairement aux bovins, et autres porcs, il est assez compliqué de gérer la reproduction de ces insectes. Les abeilles noires ont ainsi été peu à peu fécondés par des mâles de provenances diverses, mettant fin à une race pure d’abeille locale.

Un conservatoire de cette espèce a donc été crée sur l’île d’Ouessant. Il se compose de plus de 150 ruches.

On trouve également dans le Finistère d’autres actions de protection de cette race endémique.

Citons par exemple l’association Gwenan Bro Pleiben sur la commune de Pleyben, ou le lancement d’une zone de protégée par des apiculteurs du Cap Sizun pour limiter au maximum l’hybridation.

L’abeille italienne (Apis Mellifera Ligustica)

Ses principales qualités

C’est tout d’abord une abeille douce qui ne pique que lorsqu’elle se sent en danger. Cette particularité est bienvenue chez les apiculteurs et bon nombre d’entre eux ne s’embarrassent plus de protection pour récolter son miel.

L’abeille jaune est particulièrement appréciée pour sa capacité de production de miel. Elle est de nature prolifique en matière de ponte et emmagasine le miel en abondance. De par ces propriétés, l’abeille jaune italienne se présente comme la mieux indiquée pour ceux qui misent sur la fabrication de paquets d’abeilles et de gelée royale.

Elle est entre autres pourvue d’un odorat plus développé que la moyenne et d’une langue de 6.50 millimètres. Il faut noter également qu’elle est capable d’une production phénoménale de propolis.

En dépit de son origine italienne, l’abeille jaune n’a eu aucun problème pour se développer dans des contrées limitrophes comme la France, mais aussi dans des régions lointaines comme le Chili ou la Nouvelle-Zélande. Une autre particularité qui lui vaut d’être particulièrement appréciée est sa résistance peu commune au varroa. A l’inverse de l’abeille noire, l’italienne résiste bien à cet acarien parasite qui impacte la qualité de la gelée royale et par voie de conséquence au couvain en général.

Quelques défauts

Malheureusement, l’abeille jaune ne manque pas de défauts. Sa première faiblesse est d’être très fragile. Elle ne peut pas supporter les hivers rigoureux. Son second défaut est la gourmandise : après la grande miellée, la population de la colonie des abeilles italiennes est en surnombre.

Du coup, ses réserves ne sont pas suffisantes pour nourrir tout le monde. De plus comme elle est de nature très gourmande, elle a tendance à se nourrir plus que de raison en prévision de l’hiver. Il faut donc lui fournir un appoint important en nourriture, pour éviter de la voir dilapider ses réserves.

L’abeille caucasienne (Apis mellifera caucasica)

Originaire des montagnes du Caucase, l’Apis melliferacaucasica ou abeille caucasienne est présente dans la plupart des pays producteurs de miel. Elle est très populaire aujourd’hui grâce à sa forte capacité à produire de la propolis, un produit aux propriétés reconnus pour la santé. Elle est souvent croisée avec l’abeille italienne.

Il s’agit d’une abeille grise et très poilue qui est réputée pour sa douceur. Elle est travailleuse, résiste bien à l’hiver et produit du bon miel grâce à sa très longue langue qui lui permet de butiner les fleurs profondes (acacia, luzerne). Néanmoins, elle propolise beaucoup et se développe lentement au printemps.

L’abeille carnolienne (Apis mellifera carnica)

Originaire du sud de l’Autriche,

L’abeille carolienne est également appelée carniole. Très fréquente du côté des Alpes et de la Mer noire et plus particulièrement dans les zones urbaines.

La Carnolienne est une grande abeille grise qui est très présente en ville grâce car elle pique rarement. C’est l’une des races d’abeilles qui hiverne le mieux. On dit que c’est une abeille des miellées de printemps car elle se développe rapidement en sortie d’hiver. En outre, elle propolise et consomme peu. On note tout de même qu’elle est essaimeuse et mauvaise bâtisseuse.

L’abeille Buckfast

L’abeille Buckfastest une abeille hybride, créée en Angleterre à partir de croisements de plusieurs races, pour remédier à la détérioration du cheptel de l’abbaye de Buckfast, suite à une épidémie d’acariose.

Il s’agit d’une abeille très douce, peu essaimeuse et travailleuse. Elle hiverne plutôt bien et résiste à certaines malades. Par contre, elle a tendance à consommer beaucoup de nourriture durant l’hiver et propolise beaucoup l’intérieur de la ruche.

L’abeille charpentière xylocope

L’abeille charpentière, aussi appelée xylocope fait partie de la famille des Apidae (comme d’autres espèces telles que les abeilles domestiques ou encore les bourdons). Cependant, contrairement à ces espèces qui vivent en colonies, ces abeilles sont dites « solitaires ».

L’abeille charpentière tient son nom du fait qu’elle a l’habitude de creuser des galeries dans le but d’assurer sa descendance. Les caractéristiques de cette abeille sont facilement reconnaissables. Le xylocope peut en mesurer jusqu’à 30 mm de longueur, avec une envergure de 55 mm. Son vol bruyant, semblable à un gros bourdonnement, son corps poilu, ainsi que sa couleur noire bleutée, la distinguent des autres espèces sauvages. Elle possède 4 ailes, comme tous les insectes hyménoptères.

L’abeille charpentière est une butineuse. Elle possède d’ailleurs une « trompe » bien développé et très robuste. Elle raffole particulièrement du nectar des légumineuses et des labiées. Elle possède également de puissantes mâchoires qui lui permettent de creuser le bois afin d’y établir son nid.

Le xylocope est un véritable atout dans un jardin, notamment en ce qui concerne la pollinisation. En effet, il pollinise les différents arbres et végétaux présents dans le jardin, assurant ainsi l’équilibre du jardin et contribuant à la biodiversité qui est si importante (notamment dans le domaine apicole). C’est pourquoi il peut donc être intéressant de recréer l’habitat de cette abeille dans votre jardin, elle ne présente aucun risque pour l’homme.

Ces abeilles ne produisent pas de miel (ni d’autres produits comme de la cire ou encore la gelée royale).  C’est d’ailleurs pour cela qu’elles n’ont en général pas de dard (elles n’ont pas besoin de défendre leur miel ni leur colonie).

D’origine européenne, on trouve ces abeilles en France, en Belgique ou encore au Luxembourg. L’abeille charpentière se reproduit à la fin du printemps lorsqu’il fait suffisamment chaud.

Le bourdon

Un corps volumineux, un bourdonnement sonore et une fourrure colorée, le bourdon est facilement identifiable. Auxiliaire de jardin particulièrement actif, c’est un pollinisateur infatigable qui n’a rien à envier à l’abeille domestique.

Au potager, il est même très prisé par les cultivateurs de tomates, dont il accroît la productivité grâce à ses caractéristiques physiques.

La fausse abeille mouche

Mais ces Éristales sont surtout réputées pour leurs capacités de vol ; elles peuvent réaliser un vol stationnaire surtout en plein soleil , immobile au dessus des ombelles des fleurs, ou encore voler latéralement, et planer à la perfection.

Les ailes des mouches sont mues par des muscles puissants qui leur permettent du 200 battements/secondes, des vitesses de 7 km/h, et de parcourir 10 km par jour . Mais les Sylphes sont des championnes capables de migration au long cours.

 

Publié le : 26 mars 2024Catégories : Actualites

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